Nature Environnement Mortcerf

Les dioxines sont classées parmi les 10 substances chimiques les plus toxiques et font partie des perturbateurs endocriniens

La nouvelle est d’importance pour tous les défenseurs de la santé face aux expositions environnementales, ainsi que pour les riverains concernés pour lesquels il est encore temps de rejoindre les plaignants : Pour la 1ère fois en France, une affaire de mise en danger de riverains exposés à des perturbateurs endocriniens, notamment des dioxines, sera jugée.
Ci-dessous le communiqué de presse de l'Association des Victimes de l'Incinération et de leur Environnement qui a du attendre quatorze ans pour obtenir que le propriétaire-exploitant de l'incinérateur de déchets ménagers soit renvoyé devant le tribunal correctionnel.

L’AVIE a été créée en 2003 pour faire la lumière sur la pollution et les conséquences de la contamination des personnes et de l’environnement dues à l’ancienne Usine d’Incinération d’Ordures Ménagères (UIOM) du tertre de Chérizy à Vaux-le-Pénil.
La préfecture a reconnu que la pollution locale par l’incinération concernait les communes de Maincy, Vaux-le-Pénil, Melun, Rubelles, Voisenon, le sud de Montereau-sur-le-Jard, Moisenay, Sivry-Courtry. Durant 28 ans, jusqu’en 2002, les habitants de Maincy ont été exposés aux rejets très polluants de l’ancienne UIOM de Vaux-le-Pénil. Le risque sanitaire n’a pas cessé avec l’arrêt de cet incinérateur en raison de la persistance des dioxines, de la charge corporelle élevée des riverains, de la pollution des sols qui perdure et des délais de latence pour l’apparition de certaines pathologies.

Nature Environnement Mortcerf tenait un stand d'information sur le projet de parc naturel régional à l'occasion de la brocante traditionnellement organisée le jeudi de l'Ascension. Force est de constater que le public et beaucoup d'habitants semblent assez peu informés sur ce projet. Les associations contribuent à essayer de combler cette lacune.

Quelques dates

Début des années 1990 : Le projet de Parc Naturel Régional correspondant aux bassins versants des deux Morin est porté par les associations depuis la mise en révision du schéma directeur Île-de-France de 1976. Voici le message qu'elles transmettaient alors :

«Un territoire au patrimoine naturel et culturel riche mais à l’équilibre fragile et menacé.» Cette définition semble pouvoir s’appliquer parfaitement à la Brie et aux vallées des deux Morin.

Les bassins des deux Morin sont les premiers pays ruraux à l’est de Paris après quarante-cinq kilomètres d’urbanisation quasi continue. La pression des zones d’extension de Marne-la-Vallée et de Meaux accélèrent l’effacement des spécificités locales.

Il y a une pression urbaine à maîtriser. Il y a une identité à préserver.

Ceci non pas au seul bénéfice des habitants de ce secteur, mais aussi dans une optique de complémentarité avec les zones limitrophes à forte urbanisation et de solidarité régionale.

2007 : Délibération de la Région Île-de-France lançant le projet et engageant l'étude d'opportunité et de faisabilité.

Novembre 2014 : L’État rend son avis d'opportunité sur le projet de PNR Brie et deux Morin, il demande des ajustements, notamment en termes de périmètre du PNR.

Avril 2017 : Le Syndicat Mixte d’Étude et de Préfiguration (SMEP) affirme l'ambition pour le territoire de 83 communes de la Brie Boisée et de la Brie Laitière, d'incarner une « campagne remarquable en Île-de-France ». Son engagement est axé autour de cinq orientations prioritaires :

Agenda prévisionnel :

Fin 2017 : Avis d'opportunité du Ministère de l'Environnement.

2018 : Rédaction de la charte. L'objectif est d'être en mesure d'arrêter le projet en septembre 2018 pour le transmettre au Ministère de l'Environnement et autres instances.

2019 : Saisie de l'Autorité Environnementale, enquête publique.

Fin 2020 : Approbation de la charte par les collectivités, création du syndicat de gestion.

L'ultime étape sera le classement du territoire en PNR pour les quinze années suivantes, par décret du Premier Ministre.

Le SMEP (Syndicat Mixte d'Etude et de Préfiguration) du PNR (Parc Naturel Régional) Brie et deux Morin a revu sa copie.

Souvenez-vous, le Préfet d'Île-de-France avait émis en novembre 2014 un avis d'opportunité sur le projet présenté, en émettant des réserves et en demandant des ajustements du périmètre d'étude.

En avril 2017 le SMEP a délibéré sur son engagement à poursuivre le projet de PNR. Il a répondu aux réserves émises par l’État en redéfinissant le périmètre d'étude et en apportant des propositions précises aux problèmes dénoncés. Il s'est appuyé pour ce faire sur le document « Prise en compte de l'avis de l’État et mise à jour de l’étude d'opportunité et de faisabilité - Enjeux sur le nouveau territoire et propositions d'actions », réalisé en novembre 2016 par l'IAU (Institut d'aménagement et d'urbanisme) d'Île-de-France, et complété par la synthèse d'actions exemplaires issue des travaux des commissions thématiques et de la contribution du CLD (conseil local de développement).

La délibération du SMEP du 20 avril 2017 :

C'est ce que Franck Riester a assuré à l'assistance présente aux Rencontres annuelles du PNR Brie et deux Morin organisées au théâtre de Coulommiers le 24 mars 2017. Nous ne demandons qu'à le croire. Mais il aura fallu pour cela attendre 24 ans (oui, c'est bien en 1993 que le collectif Brie-Environnement a interpellé les Collectivités locales et l’État pour leur demander que ce territoire fasse l'objet d'un classement en parc naturel régional), que le préfet de région « titille » l'amour-propre des communes de la vallée en suggérant de les exclure du périmètre et peut-être, mais ce n'est qu'une hypothèse, que les élus régionaux soient du même bord politique que la plupart des élus locaux du territoire... Et le territoire dans tout cela vous direz-nous ?

Cependant nous n'allons pas bouder le plaisir de voir le projet enfin pris à bras le corps, semble-t-il...

Le communiqué de presse