Suite à l’audition par le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature), le 28 janvier, de la délégation du SMEP (syndicat mixte d’études et de préfiguration) du projet de PNR Brie et deux Morin, les avis du CNPN et de la Fédération des PNR de France ont été transmis à l’État. Celui-ci s’appuiera sur ces deux avis pour rendre son avis sur l’opportunité du classement en PNR de notre territoire.
Ci-dessous l’article publié dans le numéro de décembre du journal communal.
La rencontre entre la délégation appelée à défendre le projet de PNR de la Brie et des deux Morin et le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) n’a pas pu avoir lieu, comme annoncé, le 17 décembre 2019, en raison des grèves affectant les transports.
Après la succession de fronts pluvieux, les débits de l'ensemble des rivières sont tous passés au-dessus du seuil de vigilance. Les nappes d'eau souterraines quant à elles ne sont pas descendues en dessous du seuil de vigilance pour l'année 2019.
Par conséquent, toutes les stations de référence des rivières et des nappes d'eau souterraines étant au-dessus du seuil de vigilance, toutes les mesures de vigilance des usages de l'eau encore en vigueur dans le département de Seine-et-Marne sont levées.
Le carrefour de l'Obélisque, entrée ouest du PNR Mortcerf - Dammartin-sur-Tigeaux
Les 16, 17, 18 octobre 2019 se joue une étape décisive pour la création du Parc naturel régional de la Brie et des deux Morin : notre territoire reçoit la visite des rapporteurs du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN ) et de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France (FPNRF).
Cette visite sera suivie d'une audition devant la commission du CNPN puis de la transmission au Ministère de la transition écologique et solidaire pour obtenir l’avis d’opportunité.
Suite aux conditions chaudes et sèches du mois d'août les débits de certains cours d'eau ont continué de baisser. A l'inverse, la situation s'améliore sur quelques secteurs. Un cinquième arrêté sécheresse a été signé le 12 septembre 2019 par le Préfet de Seine-et-Marne pour adapter les mesures à la situation de chaque bassin-versant, mettant certains cours d'eau du département en situation de vigilance, d'alerte ou même de crise.
Le bassin versant du Grand Morin auquel appartient Mortcerf est passé du niveau d'alerte
au niveau d'alerte renforcée
Les particuliers et les collectivités doivent respecter les restrictions suivantes :
l'interdiction du lavage des véhicules en dehors des stations professionnelles, sauf pour les véhicules ayant une obligation réglementaire ;
la limitation voire l’interdiction (en situation d’alerte renforcée ou de crise) du lavage de la voirie, des trottoirs, des façades, des terrasses... ;
la limitation horaire voire l'interdiction de l'arrosage des pelouses et des espaces verts et sportifs publics et privés ;
la limitation horaire voire l'interdiction d'arroser les jardins potagers et les massifs floraux. Quelle que soit la situation, il est autorisé d’arroser les jardins potagers après 20 h et avant 8 h ;
la suspension de l'alimentation des fontaines publiques en circuit ouvert ;
l'interdiction de remplir les piscines à usage privé et les plans d'eau (sauf utilisation commerciale).
Revenons sur la balade que nous avons organisée le samedi 25 mai 2019 à l'occasion de la fête de la nature :
Le ru de Binel depuis sa source jusqu'à la confluence avec le Grand Morin
L'objectif annoncé était de découvrir le ru du Binel de sa source à sa confluence avec le Grand Morin, d'observer la végétation de ses rives, la présence de zones humides, les paysages de la Brie boisée entre forêt de Crécy et vallée du Grand Morin.
Cette balade fut l'occasion de se transformer en explorateurs pour (re)trouver les sources du Binel. Des fossés agricoles, la canalisation du ru sur certaines portions ont en effet fortement modifié son cours.
L'histoire et l'occupation humaine furent d'ailleurs beaucoup évoquées, tant elles ont exercé une grande influence sur l'évolution des sols, du tracé des cours d'eau et des paysages.
Nous avons pu observer la végétation des rives du Binel, la présence de zones humides, et admirer les paysages de la Brie boisée entre forêt de Crécy et Vallée du Grand Morin. Le parcours démontra bien, s'il en était besoin, toute la légitimité à ce que que Mortcerf, en tant que commune riveraine du Binel et donc située sur le bassin versant du Grand Morin, soit incluse dans le périmètre du projet de PNR (parc naturel régional) Brie et deux Morin.
REPORTAGE
Des plantes des milieux humides comme l'iris des marais en pleine floraison dans le lit du ru de Binel... mais aussi, à quelques pas, des plantes des pelouses sèches comme l'orchidée pourpre
Si près de sa source et déjà canalisé ! Le ru de Binel passe par le village de Mortcerf en parcours libre, en longeant souvent le bord des rues et en parcours busé pour passer sous les rues, sous les maisons et même traverser un champ... Mortcerf-sur-Binel... Après avoir retraversé sous tunnel la rue des Vallées, le Binel retrouve l'air libre.
Respect d'une zone non traitée (ZNT) de 5 m (ici le long du ru de Binel dans la traversée des Vallées).
Ou non-respect d'une ZNT de 5 m.
Ici le ru des Prêches qui vient alimenter le ru de Binel.
Difficile d'ailleurs, en zone agricole, de différencier un « vrai » ru d'un ruisseau de drainage...
Depuis le chemin de Saint-Fiacre, vue sur le vallon de Sainte-Avoye à Dammartin-sur-Tigeaux. Le Binel s'épanouit à travers champs, il est bordé d'une ripisylve, au loin sa confluence avec le Grand Morin, la vallée du Grand Morin, les coteaux de Tigeaux et Guérard. Traces de sa domestication par l'homme, le Binel alimente les douves du château, un étang et une dérivation qui actionnait, par le passé, la roue du moulin.
Avec cette publication, l'ARB îdF propose un regard écologique sur l’Île-de-France !
Des synthèses des connaissances acquises sur les facteurs influençant la biodiversité francilienne, son fonctionnement et sa dynamique sont réalisées par grands milieux – agricoles, urbains, forestiers et humides – et par grands ensembles taxonomiques – la flore, les vertébrés et les invertébrés.
Une situation des politiques de conservation de la nature en Île-de-France est abordée en guise de clôture du panorama.
Ce rapport alerte sur la fragilité de la nature en Île-de-France et passe en revue les multiples attaques contre la nature et leurs conséquences sur la faune et la flore.
Plus d'espèces sont en effet menacées que dans les régions voisines, ce qui n'est pas étonnant, l'influence de la ville et des hommes sur les espèces sauvages étant très prégnante dans notre région de 12 millions d'habitants. Celles-ci subissent les conséquences d'une forte urbanisation, du déclin des zones humides, des pratiques agricoles.
Ainsi l'Agence régionale de la biodiversité (ARB IdF) conclut que «"dans la plupart des cas, les proportions d'espèces menacées et éteintes régionalement sont un peu plus élevées que dans les régions adjacentes, mettant en évidence l'influence de la métropole sur l'état de la biodiversité, qui tend à s'améliorer à mesure que l'on s'en éloigne".
Ce rapport fait écho au constat alarmant récemment dressé par les experts de l'ONU au niveau mondial.
Les listes rouges de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN) faites sur l'Île-de-France révèlent que 31% des 1 600 espèces de fougères et plantes à fleurs sont menacées, 27% des papillons de jour, 30% des chauves-souris, ou encore 39% des oiseaux nicheurs.
L'agence régionale de la biodiversité Île-de-France (ARB ÎdF) propose désormais une application gratuite d'aide à la détermination des plantes vasculaires spontanées franciliennes : FLORIF.
Plus de 50 000 critères accompagnés de dessins pour aider à la compréhension et la visualisation des critères décrits permettent la reconnaissance des espèces.
3 entrées possibles :
Identifier une plante en répondant à une série de questions ;
Mieux connaître une plante par une fiche avec photographies de l’espèce, carte de répartition et degré de menace ou de protection dans la région ;
Comparer deux ou trois plantes afin d’accéder rapidement à leurs critères distinctifs et communs.
Des photographies offrant pour chaque plante une vue de la plante entière, de ses fleurs, ses fruits, ses feuilles permettent une approche de la botanique par tous de façon simple et ludique.
C'est à la fois un site internet florif.fr et une application mobile gratuite sur Android et bientôt sur iPhone.
Le stand tenu pour la troisième année consécutive fut l'occasion de relayer l'appel "Nous voulons des coquelicots" lancé depuis octobre 2018, en le faisant signer aux passants.
Comme à l'accoutumée, nous en profitions également pour donner des informations et des nouvelles sur l'avancement du projet de parc naturel régional BRIE ET DEUX MORIN.
Ce fut l'opportunité de rencontres et d'échanges animés autour de notre stand, sur de nombreux sujets environnementaux, qu'ils soient globaux ou spécifiques à notre territoire.
